Licht

Mittwoch aus Licht

opéra

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)
Mittwoch aus Licht (1995-1997)

opéra en un salut, quatre scènes et un adieu pour neuf instrumentistes, un chœur avec chef chantant, orchestre, danseurs-mimes et électronique

Mittwoch aus Licht est l’opéra de la coopération, de la réconciliation et de l’alliance des trois protagonistes de Licht. Son élément est l’air, ce qui influence particulièrement l’écriture des quatre scènes : celles-ci ne sont pas reliés par une trame narrative mais possèdent une relation commune à l’idée d’unification qui se manifeste dans la musique elle-même. La musique de Mittwoch, prise dans sa totalité, propose une ouverture : ouverture de la salle de concert, multi- plication des espaces pour un même temps musical, vision d’une musique « volante », produite par des musiciens élevés dans les airs.

Mittwochs-Gruss | Salut du mercredi

La musique électronique de Michaelion, la quatrième scène de Mittwoch aus Licht, est jouée dans l’auditorium. Les spectateurs ressentent l’effet du vent, grâce à l’exposition de voiles et de cerfs-volants. La musique est diffusée dans tout l’espace du bâtiment où la représentation a lieu.

Scène 1 : Welt-Parlament | Le Parlement du monde
Un parlement du monde, composé d’un chœur a cappella, est réparti en demi- cercle sur l’espace de la scène. Son président, placé au centre, prend la parole et engage les députés à partager leurs idées sur l’amour : douze solistes venant de différentes directions s’avancent ainsi au milieu et chantent des textes très variés sur cette thématique. Avec humour, le président corrige ou confirme les propos des députés. Une soprano colorature prend soudain la place du président et chante en dirigeant le chœur.

Scène 2 : Orchester-Finalisten | Finalistes de concours d’orchestre
La musique électronique et concrète d’Orchester-Finalisten déploie onze es- paces sonores, qui s’enchaînent et se superposent par strates de trois grâce à une projection sonore en octophonie. Le son nous transporte ainsi à l’intérieur de la Basilique Saint-Marc de Venise, au-dessus d’une piscine où crient des enfants, dans un souk à Marrakech, un au-dessus d’un port, d’un train à vapeur…

Douze solistes (flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, trompette, trombone, tuba, violon, alto, violoncelle, contrebasse), planent dans les airs et s’approchent du public en volant. Ils jouent chacun un solo, comme le ferait un musicien passant une audition pour un concours d’orchestre. Plus le temps passe, plus les sons s’éloignent de l’imaginaire sonore associé à la salle de concert, nous permettant d’entendre des espaces de plus en plus grands, de plus en plus ouverts : « on se retrouve ainsi dans un état qui n’est pas la perception de ce monde, mais qui nous ouvre à des expériences sonores occultes », K. Stockhausen.

Scène 3 : Helikopter-Streichquartett | Quatuor à cordes avec hélicoptères
« J’ai souvent eu l’occasion de réaliser des rêves, et ce fut le cas pour Helikopter-Streichquartett ». La scène la plus célèbre du cycle Licht exécute l’une des grandes ambitions sonores de Karlheinz Stockhausen : l’exécution d’une musique dans plusieurs espaces en un même temps.

Quatre musiciens d’un quatuor à cordes viennent saluer le public dans l’auditorium, en sortent, montent chacun dans un hélicoptère, et exécutent leur partition dans les airs. Le son et l’image sont transmis en temps réel aux spectateurs restés dans la salle, sur quatre écrans et quatre groupes de hauts-parleurs.

Après la fin de la pièce, les musiciens et le pilote reviennent dans l’auditorium et sont invités à discuter de la pièce avec le public.

Scène 4 : Michaelion
Karlheinz Stockhausen imagine un siège central intergalactique nommé Michaelion, où les terriens œuvrent à l’élection d’un nouveau président à même de traduire de manière plus efficace les signaux cosmiques. Lucichameau (Luzikamel), un animal suivi d’un tromboniste, est candidat. Tout ce qu’il dit et chante subjugue son auditoire ; au moment de l’élection, le chameau tombe comme lors d’une corrida, on lui retire sa peau, et il en sort un moine vêtu de jaune.

Le moine Michaël, par ses paroles sages et lumineuses et la musique du Mercredi de Lumière, convainc enfin Lucifer d’œuvrer au travail d’harmonie du cosmos.

Mittwochs-Abschied | Adieu du mercredi | Wednesday Farewell
Dans le foyer, la musique électronique d’Orchester-Finalisten est diffusée, alors que le public sort de l’auditorium.

Salut du Mercredi – 54mn
Bande
Projection sonore

Scène 1 : Parlement du monde – 38mn
1 chef de chant
1 soprano colorature
3 sopranos
3 altos
3 ténors
1 baryton
3 basses
2 acteurs

Scène 2 | Finalistes de concours d’orchestre – 46mn
1 hautbois
1 violoncelle
1 basson
1 violon
1 tuba
1 flûte
1 trombone
1 alto
1 trompette
1 contrebasse
1 cor
1 percussion
Projection sonore

Scène 3 : Le Quatuor à cordes des hélicoptères – 31mn
Quatuor à corde
4 hélicoptères avec pilotes et 4 techniciens
4 transmetteurs télévisuels
4×3 transmetteurs de son
4 colonnes de télévisions et 4 colonnes de hauts-parleurs
Sonorisateur/modérateur

Scène 4 : Michaelion – 59mn
Chœur
Basse
Flûte
Cor de basset
Trompette
Trombone
Synthétiser
Bande
2 danseurs
Sonorisateur

L’Adieu du Mercredi – 44mn

Musique électronique et concrète

Création mondiale
22 août 2012, par la Birmingham Opera Company à Argyle Works

Création Le Balcon
Automne 2024

Durée totale : 4h27mn